Une autre réalité pour prendre soin de sa santé

Pour la petite histoire, on m’a diagnostiqué un SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques) lorsque j’avais 17 ans, sans trop me dire de quoi il s’agissait, ni comment je pouvais le traiter. J’ai bien conscience que j’ai eu « de la chance » d’être diagnostiquée si tôt, contrairement à d’autres femmes pour qui le diagnostic met plusieurs années à tomber…

Pourtant, cela ne m’a pas permis d’optimiser la prise en charge de mon SOPK, non. La solution des professionnels de santé a été de me donner la pilule, que j’ai prise pendant 13 ans. Et puis…

Les expériences de la vie, ma conscience de femme et ma curiosité m’ont poussées à arrêter cette contraception, devenue objet du quotidien. Dans un premier temps pour « découvrir » mon syndrome (dont je ne connaissais rien), et dans un second temps pour voir comment le corps de la femme fonctionne sans contraception hormonale, sur le long terme. Quelle (mauvaise) surprise !

L’arrêt de la contraception m’a fait rencontrer des cycles menstruels très compliqués (à vivre et à comprendre). Je me suis retrouvée avec de grosses douleurs d’ovulation, des syndromes prémenstruels compliqués, des douleurs et des gênes durant mon cycle, des cycles irréguliers (variant entre 30 et 90 jours, parfois même bien plus), une fatigue intense et chronique et une pilosité anormale à certains endroits (notamment autour de la bouche). Autrement dit : j’ai fait connaissance avec les déséquilibres hormonaux !

À cette époque, je me suis rapprochée de mon gynécologue, qui a eu pour seule réponse : « C’est normal tout ça, vous avez un SOPK. Pour que ça cesse, reprenez la pilule. On reparlera de votre arrêt de contraception quand vous aurez un désir de grossesse ! » Voilà.

Alors j’ai décidé de dire NON, d’exprimer mon désaccord et pointer du doigt cette situation anormale. J’ai cessé de croire à cette « normalité » médicale et j’ai décidé de créer ma propre normalité, mes propres règles. Pour ça, j’ai cherché, de mon côté. J’ai testé, expérimenté, investi de mon temps (et de mon argent) pour trouver des solutions durables et efficaces.

Désormais (et en partie grâce à la naturopathie et au yoga), j’ai retrouvé un équilibre qui me permet de vivre sereinement, dans la vie de tous les jours comme durant ma période menstruelle. Aujourd’hui, mes cycles varient entre 33 et 35 jours, sauf en cas de stress énorme (et c’est déjà une avancée titanesque pour moi). J’ai une période d’ovulation définie (check !) et des syndromes prémenstruels bien plus nuancés.

Je sais et j’ai conscience qu’un SOPK c’est pour « toute la vie », mais j’expérimente le fait qu’il est possible de le renverser, de renverser ses symptômes et de retrouver un équilibre de vie fiable, des cycles de qualité et (probablement) une belle fertilité. Et, cerise sur le gâteau : tout ça de façon naturelle.